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Ce nouvel outil autorisé aux États-Unis dépiste une grave maladie de la grossesse

Publié le par Hélène Bour

Aux États-Unis, un nouveau test permet de dépister cette maladie au plus tôt. On vous explique comment il fonctionne, et ce qu’il en est en France. Le détail

C’est une maladie encore assez méconnue, si bien que, souvent, seules les femmes qui en ont été atteintes savent de quoi il s’agit. La prééclampsie est pourtant une grave maladie de la grossesse, qui se caractérise par une hypertension artérielle et la présence de protéines dans les urines, et qui est due à un dysfonctionnement du placenta.

Dans la mesure où elle peut mettre en jeu la santé de la mère comme de l’enfant à naître, et que ses complications sont moins fréquentes lorsqu’elle est prise en charge tôt, le dépistage de cette pathologie est un sujet central.

Dès le premier trimestre

La presse américaine (Source 1) rapporte la mise sur le marché des États-Unis d’un nouveau test de dépistage, développé par un laboratoire, et capable d’évaluer le risque de prééclampsie dès le début de la grossesse. Ce test doit en effet être réalisé entre 11 et 14 semaines de grossesse, pour évaluer le risque de survenue d’une prééclampsie avant 34 semaines de grossesse.

Ce test serait particulièrement pertinent pour les femmes dont c’est la première grossesse, car cette maladie apparaît surtout durant la 1re grossesse.

Des biomarqueurs attestant de l’état du placenta

Concrètement, le test consiste à rechercher la présence, dans le sang, de quatre biomarqueurs révélateurs du développement et du fonctionnement du placenta, ainsi que de la pression artérielle et de la résistance au flux sanguin dans l’artère utérine.

Le laboratoire Labcorp, qui a mis au point ce test sanguin, avance une sensibilité de 90 %, soit presque le double des évaluations traditionnelles, notamment basées sur les antécédents des futures mamans. Labcorp assure que ce test est étayé par les données de deux études scientifiques, respectivement menées auprès de 16 700 et plus de 25 000 femmes.

Un test attendu aux États-Unis, mais non généralisé en France

Cette annonce a été saluée par l’association américaine Preeclampsia Foundation. « La recherche montre que les patients et les professionnels de santé souhaitent accéder à davantage d’outils permettant de mieux prédire la progression vers la prééclampsie, en particulier pour les patientes présentant un risque faible à moyen ou celles ayant une première grossesse pour lesquelles il existe une certaine incertitude », a commenté Eleni Tsigas, présidente de l’association, citée dans un communiqué (Source 2).

Notons que si, selon nos informations, un tel test sanguin peut être réalisé en France, sur prescription médicale et dans certains laboratoires d’analyses médicales seulement, celui-ci n’est pas systématiquement proposé aux femmes à risque (1re grossesse notamment), ni même pris en charge par la Sécurité sociale. Or, son coût peut être assez élevé (une cinquantaine d’euros).

Il semble qu’il n’y ait pas encore de consensus médical et scientifique en faveur d’une généralisation de ce test sanguin.